Faivre, Mendy et Bakayoko qui ont déçu, des recrues qui arrivent... grand ménage à Lorient

"Je n’ai jamais dit ça!" Dimanche à la mi-temps du match entre Lorient et Le Havre, le président lorientais Loïc Féry a piqué sa crise. La raison du courroux: une petite phrase rapportée par le Télégramme au sujet de l’avenir de certains joueurs qui aurait été prononcée en privé, lors de la cérémonie des vœux aux partenaires du club. "Vous me foutez le bordel dans le vestiaire!", s’est ensuite insurgé le maître des lieux avant de retourner assister au spectaculaire nul 3-3 de ses joueurs.
Mais il ne semble pas qu’il ait fallu attendre cet incident pour que l’ambiance dans le vestiaire des Morbihannais ne soit pas au beau fixe. Un sentiment réfuté par le coach Régis Le Bris dimanche soir. "Quand une équipe va mal, on lui cherche des poux et effectivement sur les 2-3 derniers mois de 2023, notre expression pouvait laisser penser ça. Mais je constate autre chose dans les vestiaires. Il n’y a que la compétition qui va pouvoir faire la preuve que mon hypothèse est bonne au moins en termes d’absence de divisions."
Vincent Le Goff, compteur bloqué à 199
Arrêter sa carrière en cours de saison quand physiquement tout va pour le mieux n’a rien d’anodin. C’est pourtant ce qu’a décider de faire Vincent Le Goff après neuf saisons et 322 matchs chez les Merlus (Fabien Audard, joueur le plus capé à Lorient avec 350 matchs). Relégué en numéro 3 à son poste de latéral gauche derrière Benjamin Mendy et Darlin Yongwa, le Quimpérois voyait que son temps de jeu allait être réduit à néant. Après la dernière journée des matchs aller et une cinglante défaite 4-0 face à Brest observée du banc, le défenseur avait fait part de ses incompréhensions au coach et au vestiaire. Mardi, le club a officialisé l’arrêt de sa carrière après avoir évoqué une blessure ces dernières semaines. L’histoire s’arrête donc là pour un joueur de devoir qui ne participera jamais à son 200e match en Ligue 1. Un symbole de la gestion complexe du vestiaire de Lorient depuis quelques mois.
Les déceptions Faivre, Mendy et Bakayoko
Lui aussi était soit disant blessé dimanche mais avec 17 matchs au compteur, Romain Faivre, prêté par Bournemouth, a quitté la Bretagne. Le FC Lorient a officialisé l’information. Après ses passages à Brest et Lyon le milieu de terrain, malgré un talent certain, peine à se stabiliser au haut-niveau. C’est à Imran Louza, déjà intéressant face au Havre, qu’il revient désormais d’être le chef d’orchestre d’une équipe où on a ressenti un regain de vitalité le week-end dernier.
Mais ce départ est aussi un échec dans le recrutement de l’inter-saison au même titre que les arrivées de Mendy et Bakayoko ne pèsent toujours pas sur les résultats. Les fameux "joueurs stars" évoqués ou non par le président Féry ne sont pas au rendez-vous et sur ce mois de janvier seul Bakayoko a joué 75 minutes. Pas de quoi rassurer...
Dégraisser... avec plus de quarante contrats pros
Le mercato devait donc permettre aux Lorientais d’ajuster l’effectif afin de montrer un autre visage en 2024 qu’en 2023 où les Bretons n’ont gagné que neuf matchs sur 39 en Ligue 1. Régis Le Bris souhaite avant tout se séparer de joueurs qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu.
"Quand on est dans un groupe de 30 joueurs, vous savez que du 22e au 31e, vous avez des miettes en terme de temps de jeu voire aucune, et que sur la durée d'une saison complète forcément vous vous démobilisez." C’est le cas par exemple pour Adrian Grbic, Loris Mouyokolo, Igor Silva, Dembo Sylla ou encore Siriné Doucouré, alors que Pagis et Mvuka ont déjà été prêtés.
Des recrues en mission maintien
Dans l’autre sens, alors que Mohamed Bamba et Nathaniel Adjei seront présentés jeudi et que le jeune ailier Badredine Bouanani est officiellement prêté par Nice, le coach lorientais imagine encore un peu de mouvement: "On a un gros objectif, c'est de réduire la taille du groupe en premier lieu et puis on verra en fonction des départs et des opportunités parce qu'on cherche aussi des joueurs qui rentrent dans dans cette histoire collective. Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguïté sur ce qu'on est en train de faire, c'est à dire qu’on a un maintien, une combativité collective, des objectifs du FC Lorient à poursuivre. Il faut se mettre au service de cette idée-là et donc il faut qu'on soit au clair au moment où on va recruter."
En affrontant Metz, Reims, Strasbourg et Nantes les Merlus savent pertinemment que le mois de février va être décisif dans cette mission maintien.